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Architectures moghole et dravidienne

par Grégory Bringand-Dédrumel le 04 juin 2015

Les styles moghol et dravidien, radicalement dissemblables mais tous deux d'un raffinement et d'une sophistication sans précédent semblent scinder le sous-continent Indien en deux parties : le premier au Nord, sous l'influence persane, alors le second a prospéré au sud, héritage de l'hindouisme pur.

  • LE STYLE MOGHOL

C’est au 16e siècle, sous le règne d’Akbar, le plus grand souverain que l’empire Moghol ait jamais connu, qu’apparaissent les premiers monuments au style architectural éponyme. Tout comme la littérature et la culture, celui-ci fut introduit en Inde par les Moghols venant de Perse. La culture indo-persane qui en naît alors est largement inspirée par la religion musulmane qui atteint son apogée à cette période.

L’architecture moghole est principalement caractérisée par des éléments d’origine persane, l’iwan (vaste porche voûté ouvert de face par un grand arc) et le pishtak (grand portail en forme d'arc). On trouve aussi souvent des tourelles étroites qui rappellent les minarets, ainsi que pour les monuments les plus grandioses, d’immenses dômes en forme de bulbes.

De plus, l’emploi du grès rouge et du marbre blanc est tout à fait représentatif de ce style. Les Moghols introduisirent éventuellement une technique nommée « pietra dura » qui consiste à incruster des pierres semi-précieuses dans le marbre blanc, de manière à réaliser des formes géométriques ou des motifs décoratifs.
Les principaux symboles de l’architecture moghole sont le tombeau d'Humâyû (où est enterré le père d’Akbar), la mosquée Jama Masjid de Delhi, la ville abandonnée de Fatehpur Sikri ou encore évidemment, le Fort Rouge et le fameux Taj Mahal d'Agra.

  • LE STYLE DRAVIDIEN

Un autre type d’architecture absolument fabuleux est à l’origine des temples les plus spectaculaires de l’Inde, il s’agit de l’architecture dravidienne. En opposition au style nagara ou indo-aryen, le style dravidien est spécifique aux temples du sud de l’Inde et est associé à la religion hindouiste. Il fut porté au pinacle par la dynastie des rois Chola au 16e siècle, chaque souverain successif rivalisant d’ambition pour faire édifier les plus beaux temples.
Les temples dravidiens sont composés en général de quatre parties, le temple principal ou vimana, les portes pyramidales qu’on appelle gopuram, le porche mandapa, et les salles à piliers qui servent d'asile aux pèlerins. Ils sont caractérisés par une grande muraille entourant le complexe.
Le temple dravidien le plus connu en Inde est celui de Mînâkshî. Situé à Madurai dans le Tamil Nadu, ce temple est dédié à un avatar de l’épouse de Shiva, Parvati, ainsi qu’à Shiva lui-même, est l’un des plus grands encore en activité dans tout le subcontinent indien. Construit aux 16e et 17e siècles, il attire jusqu’à 15 000 visiteurs par jour. Ses onze gopurams, dont le plus haut mesure 60 m, sont couverts de milliers de sculptures représentant le panthéon hindou.
Parmi les autres exemples passés à la postérité de l’architecture dravidienne, on peut nommer les temples de Mahabalipuram, Kanchipuram, Brihadeshwara, Darasuram dans le Tamil Nadu ou Somanathapuram, Dodda Basappa et Pattadakal dans le Karnataka.

L’architecture dravidienne a même traversé les frontières jusqu’aux royaumes d’Indochine et de l’Insulinde, au moment de leur colonisation entre le 9e et 11e siècle par les souverains du sud de l’Inde. Les exemples les plus marquants de la migration de l’art dravidien sont par exemple le temple d’Angor Wat au Cambodge, aujourd’hui l’un des symboles du pays, ou les de temples de Prambanan à java en Indonésie.

 

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